La chirurgie à l’Hôpital de Grenoble : du scalpel au robot
Au début du XXe siècle, la main reste l’outil prépondérant de l’acte opératoire. Le perfectionnement d’instruments adaptés aux techniques opératoires et l’organisation d’espaces dédiés contribuent au développement de la chirurgie hospitalière. En 1950, l’hôpital compte deux services de chirurgie générale et quelques-uns de spécialités. Les progrès de l’anesthésie, de la réanimation et le développement des antibiotiques vont révolutionner l’exercice chirurgical. À partir de 1962, les disciplines s’individualisent au sein de services spécifiques. À Échirolles, dans le nouvel Hôpital Sud, puis à La Tronche dans l’Hôpital des Sablons, le progrès ne tient plus seulement à la dextérité du chirurgien mais aux conditions d’exercice, avec le concours d’équipes qualifi ées, et aux conditions d’hygiène qu’offrent les nouveaux blocs opératoires.
Au cours des années 80, l’imagerie médicale et les techniques de chirurgie vidéo-assistée conditionnent de nouvelles pratiques. Acteurs de la recherche, chirurgiens, informaticiens et radiologues collaborent pour guider les gestes médicaux et chirurgicaux par ordinateur et désormais, les blocs opératoires s’apparentent à de véritables plateaux techniques.
À l’heure où le Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes inaugure le nouveau plateau interventionnel, l’exposition présentée au Musée grenoblois des Sciences médicales permet de mesurer, à travers des objets, des livres et des documents iconographiques, le chemin parcouru et d’apprécier l’amélioration des conditions de prise en charge du patient.
En savoir plus sur l’exposition
Musée grenoblois des Sciences médicales, Grenoble, 2021, 64p.